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Une semaine en Bourse : le recap du 2 au 6 décembre
information fournie par Boursorama 06/12/2024 à 09:00

recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)

recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)

Lundi 2 décembre

CAC 40 : +0,02% à 7.236,89 points et 4,4 milliards d'euros échangés

La séance

La Bourse de Paris a connu nouvelle une séance difficile mais a retrouvé des couleurs en fin de journée. Le Premier ministre Michel Barnier est en sursis après avoir déclenché en milieu d'après-midi son premier 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale pour 2025. Mesure de l'incertitude politique, le spread franco-allemand est monté à 87 points de base et a pesé sur les valeurs financières. Stellantis a aussi été sous pression après le départ de son PDG Carlos Tavares. Aux Etats-Unis, les indices Nasdaq et S&P 500 ont enregistré de nouveaux records en clôture, le marché démarrant le mois de décembre avec un peu de l'allant qui l'a porté en novembre, tiré cette fois par le secteur technologique. Le Nasdaq et le S&P 500 ont progressé respectivement de 0,97% et 0,24%, tandis que le Dow Jones a lui cédé 0,29%. Il s'agissait du 54e record de l'année pour l'indice élargi S&P 500, qui a gagné quasiment 27% en 2024. Le sentiment positif a été renforcé par la publication de l'indice ISM, selon lequel l'activité dans le secteur manufacturier a redressé la tête en novembre, pour s'afficher au plus haut depuis juin. Coté valeurs, Stellantis n'est pas le seul à voir partir son patron : Intel a bondi initialement après l'annonce surprise du départ du directeur général Pat Gelsinger, avec effet immédiat, avant de finir dans le rouge (-0,50%). Cet ingénieur avait pris les commandes de l'entreprise en 2021 et avait opéré une restructuration en profondeur.

Nasdaq

Valeur en vue

Coup de tonnerre chez Stellantis. Directeur général du groupe depuis sa création, Carlos Tavares a démissionné de ses fonctions, alors qu'il n'était censé prendre sa retraite que début 2026, à la fin de son mandat. Jusqu'ici l'un des dirigeants les plus respectés de l'automobile, artisan du redressement de PSA et d'Opel, de la création de Stellantis et coutumier des performances financières à deux chiffres, Carlos Tavares s'est retrouvé cette année cible de vives critiques pour une forte dégradation de la performance opérationnelle du constructeur aux Etats-Unis. "Le succès de Stellantis depuis sa création repose sur un alignement parfait entre les actionnaires de référence, le conseil d'administration et le CEO. Cependant, ces dernières semaines, des points de vue différents sont apparus, ce qui a amené le conseil d'administration et le CEO à la décision d'aujourd'hui", a expliqué Henri de Castries, administrateur indépendant senior de Stellantis, cité dans le communiqué. Le groupe, qui a notamment dit prévoir une hémorragie de cash allant jusqu'à 10 milliards d'euros en 2024, a confirmé dimanche soir les objectifs annuels présentés le 31 octobre. Il n'a pas donné de précision sur les divergences de vue alors que Carlos Tavares avait engagé l'été dernier un plan de redressement des activités nord-américaines.

Mardi 3 décembre

CAC 40 : +0,26% à 7.255,42 points et 3,6 milliards d'euros échangés

La séance

La Bourse de Paris a légèrement progressé mardi alors que les investisseurs restaient attentifs à la veille du vote de motions de censure déposées par la gauche et l'extrême droite, susceptibles de renverser le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier. Sur le marché obligataire, la dette française reste stable, avec un rendement de référence à dix ans à 2,90%, contre 2,91% la veille. Son équivalent allemand est à 2,05%, contre 2,03% lundi. C'est vert aussi de l'autre côté de l'Atlantique mais pas de beaucoup. Le S&P 500 a grignoté 0,05% et connu un troisième record d'affilée, l'indice Nasdaq (+0,40%) atteignant un second sommet consécutif, tandis que l'indice Dow Jones a cédé 0,17%. A noter qu'Intel a continué de chuter, perdant 6,10% après l'annonce du départ soudain de son directeur général, Pat Gelsinger.

Valeur en vue

Worldline a fait un bel accordéon sur les séances de lundi et mardi. Après avoir gagné 14%, le groupe a cédé 10,5%. En cause, le fonds américain de capital-investissement Bain Capital qui a mis les choses au clair déclarant qu'il n'était pas intéressé par un rachat du groupe français. La veille, Reuters expliquait que plusieurs fonds ont commencé à évaluer des offres dans ce sens. Worldline est affaibli par ses fragiles performances en Bourse, son action ayant perdu 56% depuis le début de l'année, après plusieurs avertissements sur résultats et un changement de sa direction.

Mercredi 4 décembre

CAC 40 : +0,66% à 7.303,28 points  et x milliards d'euros échangés.

La séance

Malgré le lourd climat politique, la Bourse de Paris ne s'en laisse pas compter et persiste dans le vert. Le marché obligataire a fini stable. Le taux d'intérêt des emprunts français sur dix ans a atteint 2,90%, au même niveau que la veille. Son équivalent allemand était à 2,06%. Le Premier ministre Michel Barnier a été contraint lundi d'engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et probablement de chute, puisque la gauche et l'extrême droite ont annoncé qu'ils la voteraient à l'unisson mercredi soir. Aux Etats-Unis, tout va bien :  la Bourse de New York a fini à des records de clôture, encouragée par des propos du président de la Fed Jerome Powell sur la résilience de l'économie américaine, et dans le secteur technologique, par le bon accueil réservé aux résultats du groupe de logiciels Salesforce. L'indice Dow Jones a gagné 0,69%, à 45.014,44 points, le S&P 500 +0,60%, à 6.086,47 points, et le Nasdaq Composite a pris +1,30% à 19.735,12 points. Côté valeurs, l'action Salesforce a grimpé de 11% et touché un plus haut historique en séance, l'entreprise de "cloud" informatique ayant dépassé les attentes de Wall Street pour son chiffre d'affaires du troisième trimestre et relevé ses objectifs annuels.

Valeur en vue

Ce n'est pas une histoire de super héros, encore que. La valeur de marché de Marvell Technology a atteint un niveau record, dépassant l'évaluation de la société de semi-conducteurs en difficulté Intel, à la suite de prévisions optimistes du fabricant de puces pour réseaux, grâce à la demande liée à l'intelligence artificielle. Les actions de la société ont bondi de près de 23%, ce qui lui confère une capitalisation boursière de 102 milliards de dollars. Marvell, qui produit des puces d'IA personnalisées pour les principaux fournisseurs de cloud qui aident GenAI à traiter rapidement de grandes quantités de données, a prévu un chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre supérieur aux estimations mardi. "La société capitalise sur une opportunité massive de puce d'intelligence artificielle avec un portefeuille d'accélérateurs personnalisés en plein essor et une position dominante sur les puces optiques", ont déclaré les analystes de Morningstar. Marvell est en bonne voie pour dépasser son objectif antérieur de 1,5 milliard de dollars de revenus liés à l'intelligence artificielle pour l'exercice en cours, a déclaré le directeur général Matt Murphy mardi. Les actions de Marvell ont grimpé de près de 60% cette année.

Jeudi 5 décembre

CAC 40 : +0,37% à 7.330,54 points et 3,9 milliards d'euros échangés

La séance

Comme si de rien n'était. Le CAC 40 finit une nouvelle fois dans le vert malgré le renversement du gouvernement Michel Barnier, suite à une motion de censure. Moody's estime que cette chute du gouvernement français, largement anticipé par les investisseurs, "réduit la probabilité d'une consolidation des finances publiques". Pour autant, le spread franco-allemand se réduit. Côté valeurs, Safran a signé la plus forte baisse du CAC 40 en raison d'objectifs 2028 décevants. De son côté, Wavestone a trébuché après son profit warning. De son côté, Wall Street a repris son souffle, au lendemain de records de clôture. Le S&P 500 a cédé 0,19%, à 6.075,11 points, le Nasdaq Composite a reculé de 0,18%, à 19.700,26 poinrs et le Dow Jones Industrial Average a perdu 0,55%, à 44.765,71 points. Le Dow et le S&P ont été notamment été tirés vers le bas par l'action UnitedHealth (-5,2%) au lendemain du meurtre du directeur général de sa filiale UnitedHealthCare Brian Thompson, abattu par une personne qui l'attendait devant un hôtel de Manhattan. UnitedHealth est le premier assureur santé des Etats-Unis et verse des prestations à des dizaines de millions d'Américains. Deux autres entreprises similaires, Cigna et Molina healthcare ont perdu respectivement 2,3% et 3,2%.

Valeur en vue

Safran SAF.PA a dit jeudi prévoir une croissance du chiffre d'affaires d'environ 10% en 2025, ainsi qu'un bénéfice opérationnel courant entre 4,7 et 4,8 milliards d'euros à périmètre constant, en excluant l'acquisition envisagée des activités d'actionnement et de commandes de vol de Collins Aerospace. Le fabricant français de moteurs d'avion, qui tenait une journée investisseurs, s'attend également à un cash-flow libre entre 2,8 et 3 milliards d'euros l'année prochaine, une prévision incluant l'impact estimé de 320 à 340 milliards de la majoration de l'impôt sur les sociétés en France et en fonction du calendrier de paiement de certains acomptes et du rythme de paiement des clients étatiques. Ces perspectives préliminaires reposent en partie sur l'hypothèse d'une hausse de 15% à 20% par rapport à 2024 des livraisons de moteurs LEAP, a précisé le groupe. La croissance du chiffre d'affaires sur la période 2024-2028 devrait atteindre un taux de croissance annuel moyen de 7% à 9%, portée par la croissance du trafic aérien, les budgets de défense, la montée en cadence de la production, et les prix, a ajouté Safran. Le groupe prévoit également le versement d'un dividende à hauteur de 40% du résultat net et rachats d'actions en vue de leur annulation, pour une valeur de 5 milliards d'euros entre 2025 et 2028.

Vendredi 6 décembre

CAC 40 : +1,31% à 7.426,88 points et 3,9 milliards d'euros échangés

La séance

Qui aurait pu le croire lundi ? Malgré une semaine de crise politique en France, le CAC 40 a enchainé les séances de progression. Dopé par le luxe et de nouveaux records à Wall Street, il termine la séance en forte hausse : 7e séance de hausse consécutive (5/5 cette semaine) et meilleure journée boursière depuis le 29 septembre dernier...

Valeur en vue

Derichebourg se distingue sur le SBF 120 avec une progression de plus de 5%. Pour son exercice 2023-2024, le groupe a pourtant dégagé un résultat net part de groupe en déclin de 45,3% à 74,8 millions d'euros et un Ebitda courant annuel de 330 millions d'euros, contre 334,8 millions d'euros il y a un an.  Mais c'est mieux que prévu alors que l'opérateur de services aux entreprises et de recyclage des matières premières avait déclaré en mai s'attendre à un Ebitda courant compris entre 300 et 310 millions d'euros. Son chiffre d'affaires sur la période s'élève à 3,6 milliards d'euros, quasiment stable par rapport à l'exercice précédent (-0,4%). Le cash-flow disponible est proche de 100 millions d'euros. Le conseil d'administration propose à l'assemblée générale du 29 janvier 2025 la distribution d'un dividende de 0,13 euro par action, soit un rendement proche de 3% sur la base du cours au 4 décembre 2024 (4,396 euros). Pour l'exercice 2024-2025, Derichebourg vise un Ebitda courant en hausse d'au moins 350 millions d'euros, des investissements ne dépassant pas 175 millions d'euros et un cash-flow libre significatif.

LG avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF

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